- 1.Reprise du séminaire
- 2.Biennales et mondialisation artistique (B. Joyeux-Prunel)
- 3.La Biennale de São Paulo dans son contexte (Ana Paula Simioni, Pr. à l’univ. de Sao Paulo)
- 4.ARTL@S’LAB : premiers pas pour travailler la Base de catalogues d’expositions (B. Joyeux-Prunel)
- 5.Des expositions internationales aux biennales. Propositions pour une lecture spatiale d’un phénomène mondial et local. (Tatiana Debroux, IHMC)
- 6.ARTL@S’LAB
- 7.ARTL@S’LAB
- 8.Biennales of the South (Anthony Gardner, Oxford University, Ruskin School of Arts)
- 9.ARTL@S’LAB
- 10.ARTL@S’LAB (encodage)
- 11.ARTL@S’LAB
- 12.ARTL@S’LAB
- 13.Les contradictions d´une modernité périphérique: la réception des modèles de « l´art total » au Brésil (Ana Paula Cavalcanti Simioni, univ. de Sao Paulo / IHMC 2016)
- 14.ARTL@S’LAB
- 15.Décentrements et Régionalismes : Une histoire croisée des Biennales de La Havane et de Dakar (Sabrina Moura, Université de Campinas, Brésil)
- 16.ARTL@S’LAB
- 17.Documenta et Biennale de Paris (Julie Sissia, Sciences Po Paris)
- 18.A Global and Quantitative Approach to Biennials (Christian Morgner, Leicester University)
- 19.La Biennale d’Istambul (Ceren Özpinar, University of Sussex)
- 20.Biennales et politique artistique sous le Franquisme (Paula Barreiro-Lopez, Pr. invitée du LabEx TransferS, Univ. de Barcelone)
- 21.The Hemispheric Politics of Mexico’s Inter-American Biennials (1958 and 1960). (Fabiola Martínez, Saint Louis University, Madrid)
- 22.Avant-garde et réalité sociale à la Biennale de Venise de 1976 : une lutte pour la signification de l’art moderne dans l’Espagne du franquisme (Paula Barreiro-Lopez, univ. de Barcelone)
En octobre 1959, André Malraux qui vient d’être nommé ministre des Affaires culturelles inaugure la première Biennale de Paris. Au même moment se tient à Cassel, en RFA, la deuxième Documenta. Les deux manifestations, dédiées à l’art contemporain, peuvent être rapprochées a priori par leur ambition d’internationalisme et par le discours universaliste qu’elles diffusent via leur promotion de l’art abstrait. Leur propos demeure cependant indissociable d’une préoccupation identitaire : qu’il s’agisse du rayonnement de la France éternelle pour André Malraux au moment où la scène artistique française est prise de vitesse par les Etats-Unis, ou de la valorisation d’une RFA ancrée solidement à l’Ouest et affranchie des démons du nazisme pour le commissaire de la Documenta Werner Haftmann.
Cette séance retracera un pan de l’histoire de la Documenta et de la Biennale de Paris sous l’angle des relations entre la France et les deux Allemagnes – RFA et RDA – dans les années 1960 et 1970. Dans une perspective issue de l’histoire de la réception et de l’histoire croisée, nous confronterons les discours sur la Documenta dans la critique d’art française et les ceux des commissaires des sections de la RFA et de la RDA à la Biennale de Paris.
Il s’agira d’interroger la persistance d’enjeux identitaires, souvent nationaux, qui sous-tendent le discours des critiques d’art et des commissaires de France, RFA et RDA lors de ces manifestations. A l’exemple de ces trois pays, nous verrons qu’à l’époque de la guerre froide, la constitution de marges dans les discours sur l’art est un corollaire de ces discours identitaires, dans la mesure où les phénomènes de marginalisation témoignent bien souvent d’une difficulté à appréhender l’altérité. Les marges ne se forgent pas seulement géographiquement, mais aussi par le biais des discours sur la modernité ; les frontières définies par les discours ne correspondent pas nécessairement à celles de la division politique entre l’Est et l’Ouest du rideau de fer.