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8 et 9 juin 2017 à l’Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris
De 10h à 20h le jeudi, de 10h à 17h le vendredi.
Organisation : Béatrice Joyeux-Prunel,
Projet Artl@s, Ecole normale supérieure, Paris.

(20 places maximum. inscription auprès de Béatrice Joyeux-Prunel (beatrice.joyeux-prunel  @  ens.fr)

Le projet Artl@s propose deux journées de formation aux méthodes numériques et spatiales pour l’historien (qu’il soit ou non historien de l’art), à l’Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris, les jeudi 8 et vendredi 9 juin 2017. Les deux jours visent à sensibiliser sur la manière dont les technologies numériques peuvent influencer les résultats scientifiques et la pédagogie des humanités ; et à former les participants, de manière très concrète, à l’utilisation de logiciels libres de cartographie.

Cette formation se fera à partir de données historiques issues de catalogues d’expositions internationales comme les Biennales (Venise, São Paulo, Paris, Alexandrie en Egypte) et la Documenta de Kassel, et déjà réunies par l’équipe. Les ateliers introduiront en même temps les participants aux problématiques de l’histoire transnationale et de l’étude des circulations internationales d’objets, de personnes, de vocables et de réputations.

Ces journées sont validables dans le cadre du diplôme de l’ENS (3 ECTS).

20 places maximum, sont ouvertes à tous les étudiants et élèves de l’ENS et plus largement de PSL (niveau L3, Master, doctorat). Aucune formation préalable n’est nécessaire. Venir avec un ordinateur portable et s’assurer d’une connexion internet (soit par le réseau de l’ENS,  soit par eduroam).

Envoyer sa candidature motivée avant le 1er juin 2017 à beatrice.joyeux-prunel  @  ens.fr.

Organisation : Béatrice Joyeux-Prunel, avec la collaboration de Léa Saint-Raymond, Catherine Dossin, Julien Cavero et Paula Barreiro-Lopez.

Jeudi 8 juin 2017

ENS, 45 rue d’Ulm, salle des Résistants, 10h-19h

Venir avec

  • Un ordinateur (et non pas une tablette)
  • Le logiciel QGIS installé (téléchargeable gratuitement).
  • Un logiciel de traitement de tableurs (type excel)
  • S’assurer d’avoir accès au réseau wifi de l’ENS ou d’un compte eduroam.

9:45-10:00 : Accueil des participants ; installation des derniers logiciels manquants.

Matinée
Enjeux de la cartographie pour l’histoire transnationale.
Le cas des Biennales, du catalogue à la base de données.

10:00-10:15
Présentation des participants

10:15
Introduction : pourquoi cartographier ?
L’exemple des Biennales
et le projet Artl@s
– Béatrice Joyeux-Prunel (Ecole normale supérieure de Paris / PSL, Artl@s).

11:00-11:45
Biennales de la guerre froide: les sources et leurs interprétations
– Juliane Debeusscher (Université de Barcelone / MoDe(s))

Nées dans le sillage des expositions universelles et porteuses d’une conception moderne de la culture comme instrument de représentation et projection nationale, les biennales d’art ont connu un développement croissant au cours de la seconde moitié du vingtième siècle, notamment dans les territoires situés hors de l’axe nord Atlantique (Europe occidentale/États-Unis). En pleine guerre froide, la création de biennales conçues comme des plateformes d’affirmation culturelle régionalistes a opéré une redistribution de la géographie artistique internationale, pluralisant le schéma binaire défini par les deux puissances antagonistes (Etats-Unis et Union Soviétique) et leurs sphères d’influence. Dans un contexte où la culture constituait un outil essentiel au service de l’exaltation de divers courants idéologiques, ces manifestations opéraient comme des espaces d’amplification – ou, au contraire, de musellement ou d’omission – d’un large éventail de revendications. L’étude des biennales de la période de la guerre froide permet non seulement de cartographier des échanges artistiques et intellectuels entre diverses régions à un moment donné, mais aussi de mettre en lumière des enjeux politiques, sociaux et identitaires croisés dont elles ont été à la fois le reflet et la caisse de résonnance. Leur fréquence périodique permet aussi de les inscrire dans une perspective temporelle plus ample.

Dans le cadre d’une histoire de l’art mondiale (globale) et transnationale, l’étude des biennales de la seconde moitié du vingtième siècle soulève une série de questions d’ordre à la fois méthodologique et épistémologique. De quelles sources documentaires dispose-t-on à leur sujet? Face aux données quantitatives, comment dépasser le simple constat numéraire et articuler une analyse critique des informations à disposition ? Comment prendre en compte les informations dont on dispose, sans pour autant négliger les absences et les lacunes qui nous renseignent aussi sur ces événements ? Au-delà d’une approche purement monographique, les biennales se prêtent-elles à une étude comparative ?

S’appuyant sur un cas concret de ma recherche en cours, ayant trait à la circulation et mise en visibilité de l’art d’Europe Centrale par le biais d’expositions internationales au cours des années 1970-1980, cette intervention développera une réflexion d’ordre méthodologique autour des sources documentaires, leur interprétation et leur mise en confrontation dans le cadre d’une analyse historiographique qui cherche à se démarquer d’une vision binaire de la guerre froide tout en questionnant le caractère horizontal et réciproque des transferts culturels à l’œuvre. Pour ce faire, elle s’efforcera de délimiter le champ de sources et références se rapportant à la Biennale de Venise de 1977, communément désignée comme la « Biennale del Dissenso » (Biennale de la dissidence), pour proposer une approche spécifique sur cet événement.

11:45-12 :00
Pause

12:00 -13:00
Premières manipulations de données numériques.
– Béatrice Joyeux-Prunel

Comment trouver des données ?
Que peut-on en faire ?
Comment les préparer pour la cartographie ?

13:00-14 :00
Pause déjeuner (cafétéria de l’ENS).

 

Après-midi
Premiers pas avec QGIS.
Cartographie quantitative

 

14:00-16:00
Présentation du logiciel QGis

16:00-16:15
Pause

16:15-18:00
Atelier pratique

18h-20h

Comment écrire ?
Art, circulations, idéologies
pendant la Guerre froide.
Conférence- dialogue avec Jacopo Galimberti (Manchester univ.) et Paula Barreiro-Lopez (Univ. de Barcelone, Pr. invitée Artl@s).

 

A l’occasion de la parution du livre de Paula Barreiro-Lopez sur l’art en Espagne sous Franco (Avant-garde, Art, and Criticism in Francoist Spain, Liverpool University Press, 2017, coll. Art: Values: Politics), et de la publication prochaine dans la même collection du livre de Jacopo Galimberti, Individuals against Individualism. Art Collectives in Western Europe 1956-1969, Paula Barreiro-Lopez et Jacopo Galimberti dialogueront sur les manières de faire une place à de nouvelles géographies culturelles et géopolitiques, pour sortir de…

Individuals against Individualism. Art Collectives in Western Europe (1956-1969), retrace l’histoire de plusieurs groupes d’artistes, tels que le GRAV, N, Equipo Crónica, Equipo 57, Geflecht et Spur, qui ont attribué beaucoup d’importance au travail collectif, ainsi qu’à une nouvelle conception de l’individu. À travers une recherche axées sur les spécificités des contextes locaux, l’ouvrage a l’ambition de repenser l’activité artistique de centres réputés marginaux et de révéler l’importance de débats intellectuels qui ont rarement été intégré dans l’historiographie « mainstream » sur les années 1960. Bien que la Guerre froide soit terminée depuis longtemps, le livre montre l’actualité des questionnements de ces collectifs et l’intérêt que leurs pratiques revêtent aujourd’hui.

 

Vendredi 9 juin 2017
ENS, 45 rue d’Ulm, salle Beckett 10:00-17:00

Matinée
Aller plus loin avec QGIS : Cartographier des flux

10:00-12:30
Du stock aux flux. Atelier cartographique

12:30-14 :00
Pause déjeuner

Après-midi
Le passage au récit

14:00-15:00
De la carte à sa publication : Mise en page de cartes, fichiers à imprimer

 

15:00-16:00

Le passage au récit. La carte comme argument ?

  • Cartographier les lieux d’expositions à Paris, et en faire l’histoire.

Léa Saint-Raymond (Univ. Paris Nanterre) et Julien Cavero (LabEx TranferS)

  • Entre les cartes qu’on aimerait publier, et celle qu’on publie vraiment.

Catherine Dossin (Purdue University, USA) et Béatrice Joyeux-Prunel (ENS)
16:00-17:00

Bilan conclusif et discussion finale

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