- 1.Reprise du séminaire 1er octobre 2015. Introduction par Béatrice Joyeux-Prunel
- 2.Séance bibliographique, cadrage du programme de collecte de catalogues
- 3.Anne-Constance Launay (univ. Paris 1) : les ports-francs dans les pays arabes, plaques tournantes du marché de l’art contemporain
- 4.Circulation des savoirs et œuvres d’art entre l’Europe et la Méditerranée du sud. Nabila Oulebsir, Université de Poitiers / Centre Georg Simmel, CNRS, EHESS.
- 5.Atelier – collecte d’expositions, intégration dans la base de données.
- 6.Christine Peltre (univ. de Strasbourg) : « Habités par des imaginations que nous n’avions pas choisies ». Orientalisme et réceptions orientales.
- 7.Atelier : la collecte de catalogues et son indexation numérique
- 8.Excursus latino-américain avec Ana Paula Simioni, Pr. À l’université de Sao Paulo et Professeure invitée du Département d’Histoire et Théorie des Arts, ENS : Les diasporas du moderne : les femmes artistes brésiliennes à Paris, dans les années 1920
- 9.Marlene Lespes (univ. de Toulouse) : Le voyage des peintres français au Maroc sous le Protectorat
- 10.Saleh Barakat (galeriste, Beyrouth) : Exposer, valoriser, collectionner, faire l’histoire de l’art dans les pays arabes – un témoignage.
- 11.Meryem Moulay : Pour une lecture des arts visuels contemporains du Moyen-Orient au prisme des études décoloniales
- 12.Séance d’atelier – intégration de données dans BasArt.
- 13.Silvia Naef, Univ. de Genève, Pr. invitée du Labex TranferS : De l’exposition au catalogue : parler de l’art contemporain du monde arabe
- 14.Morad Montazami (Tate Gallery) : Hamed Abdalla : entre les lignes du modernisme, se réinventer
- 15.Atelier
- 16.Excursus : Study trips and artistic immigration : Portuguese artists in Paris, 1929-1976 — Joana Baiao (Universidade Nova de Lisboa)
- 17.Séance conclusive du séminaire Artl@s 2015-206
Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris, escalier D, 3e étage, Salle de l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine, de 13h30 à 15h30.
Les penseurs décoloniaux revendiquent la recherche des fondements d’une théorie critique de la société au niveau des écrits d’auteurs subalternes; Nawal El Saadawi, Laila Ahmed, Jalal Toufic, Mohammed Abed Al Jabiri, ou encore Mohammed Mahfoudh, ont justement contribué de façon significative à la production d’une pensée critique questionnant le statut de la femme, ainsi que les interactions entre altérité, identité, mémoire et modernité. Néanmoins, les références à leurs travaux sont quasi inexistantes dans les relectures postcoloniales mises en place dans les sciences sociales et les humanités.
Si les notions de décentrement, de mondialisation, de nouvelles cartographies et d’intégration des périphéries, se retrouvent à profusion dans de nombreux discours produits sur l’art actuel, il n’en demeure pas moins vrai que la réception des travaux d’artistes issus de l’ethnoscape arabo-musulman, est sujette à des analyses réductrices et superficielles, qui ne cherchent pas à atteindre le soubassement théorique et philosophique qui à la fois sous-tend ces démarches, et permet de replacer la création artistique dans le champ du politique, du social et des enjeux contemporains.
Le propos de cette intervention est de montrer que les études décoloniales constituent un cadre théorique pertinent et enrichissant pour aborder l’écriture actuelle d’une histoire de l’art décloisonnée, dans une continuité avec les apports des études postcoloniales dont les outils théoriques ont été incorporés de façon effective par des curateurs, des professeurs et chercheurs en histoire de l’art contemporain.
Bibliographie indicative :
Publications :
– « La physique quantique d’une génération : être ici et ailleurs », Journal de l’exposition Alger en vies (12/14 – 04/15) à la manne, fondation pour l’architecture de l’agence Nicolas Michelin (Paris).
– « La charge contestataire du photomontage et du Street Art : étude de cas », publication en ligne suite à la journée d’étude « L’image contestataire. Les pouvoirs à l’épreuve de la culture visuelle, XIXe–XXIe siècles », 13 mai 2015, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.